La date de fondation de la Maison est incertaine mais on sait qu’elle existait déjà en 1830, ce qui en fait un des plus anciens ateliers en activité à Paris. L’affaire se fixa à l’adresse actuelle, rue des Vinaigriers dans le 10ème arrondissement, en 1891. Elle accueille Simon Poursin comme associé en 1896, qui en deviendra seul propriétaire à partir de 1907.
Spécialisée dès son origine dans les articles fondus pour la sellerie et les harnais d’attelage, la Maison acquiert une grande renommée en équipant le modeste percheron comme le pur-sang royal, la diligence campagnarde aussi bien que le carrosse princier.
Pendant la Grande Guerre, Poursin fournit le matériel nécessaire au harnachement des chevaux utilisés pour la reconnaissance et la traction : les affaires étaient florissantes. Mais l’apparition de l’automobile, la diminution, puis la quasi-disparition de la traction animale, forçat la Maison à changer d’orientation et à se spécialiser dans la production de pièces pour la maroquinerie (boucles, anneaux, ferrures…), jusqu’alors marginale, devenant petit à petit son activité principale. La plupart des pièces produites sont toutes fortement inspirées par l’univers équestre et ses traditions. Les équipements pour le cheval disparaissent complètement en 1952, lorsqu’André Poursin succède à son père. Il entreprend dès lors une modernisation progressive qui sera poursuivie par son fils Jacques lorsque que celui-ci prendra la direction en 1969. Cette modernisation permettra d’accompagner l’essor de la maroquinerie française de qualité et de luxe dans les années 70’ et 80’.
En 1981, Jacques Poursin associe ses deux fils à l’activité de l’entreprise, c’est ainsi la 4ème génération qui se succède. A ce moment, l’attelage de loisir connaît un nouvel engouement, Poursin reprend alors ses fabrications d’après les modèles ancestraux avec des moyens plus performants mais toujours dans le plus pur respect d’un savoir-faire unique et des traditions de qualité qui font la notoriété de la Maison.
Aujourd’hui, que ce soit dans le domaine de la production de fournitures pour maroquinerie que dans celui du harnachement, la confiance d’une clientèle internationale prestigieuse est le gage de reconnaissance pour la passion et l’amour du bel ouvrage.
MAISON POURSIN – Rue des Vinaigriers – Paris
Le magasin de vente est digne d’un décor de Marcel Carné avec ses armoires de fer, ses casiers et ses tiroirs emplis de milliers de boucles, mousquetons, rivets et autres pièces en laiton pour la maroquinerie et le harnachement de tradition. L’atelier sous verrière est, lui aussi, resté dans son jus. Horloge d’époque, vieilles machines-outils, ouvriers au savoir-faire appliqué… le temps semble s’être arrêté au XIXème siècle. A l’étage, la Maison conserve une fabuleuse collection de matrices d’estampage et de plaques d’initiales et chiffres entrelacés. Dans l’atelier trônent des anciennes presses Crimar ainsi que deux machine U.S. The Baird®, témoins de la Grande Guerre. Les Américains avaient apporté ces machines pour fabriquer leur propre matériel et les ont mises en vente en 1919. Poursin en a fait bon usage. Entretenues et régulièrement graissées, ces pièces de musée pourraient reprendre du service demain matin.
http://www.poursin-paris.fr
Contact presse : Christian Lemoine de La Salle +33 6 08 56 23 91 – christian@lemoinedelasalle.com

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